Héritage des Cévennes
Localisation












Feuillets de schistes
 

Sous bois dechâtaignier Castanea sativa




Mûrier blanc Morus alba
l'« arbre d’or » des Cévennes


Habits traditionnels cévenols

Une géographie caractéristique

Situées au sud-est du Massif Central, les Cévennesforment une chaîne montagneuse de basses et moyennes altitudes. A la rencontre des climats méditerranéen et atlantique, les pluies d’automne engendrent épisodiquement des crues torrentielles. De part et d’autre de la ligne de partage des eaux,les précipitations alimentent des affluents de la Garonne à l’ouest ou du Rhône à l’est. Sous l’action du gel ou d’autres facteurs climatiques, les reliefs des vallées cévenoles composés principalement de granites, de gneissou de schistes sont perpétuellement érodés. Sur les roches métamorphiques, des sols acides se sont formés, favorables au développement de l’arbre emblématique des Cévennes : le châtaignier.

Une histoire faite de migration

Rares sont les vestiges romains dans les Cévennes néanmoins, d’après des archives écologiques, il est probable que des colonies aient introduit le châtaignier au début de l'ère judéo-chrétienne. Le Moyen-Âge est marqué par l’édification de nombreux châteaux, fontaines ou édifices religieux. A cette époque, des moines cultivèrent des châtaigniers greffés pour en exploiter le bois et se nourrir de la châtaigne. La construction de terrasses appelées « bancels » permirent des cultures sur les reliefs pentus. Après la révocation de l’Edit de Nantes (1685), les camisardss’opposèrent aux Dragons du roi Louis XIV lors d’une révolte qui dura plus de dix ans. Durant cette période, l’« arbre à pain » nourrit l’importante population cévenole, à majorité huguenote (protestante). Au XVIIIième siècle, l’élevage de vers à soie dans des filatures devint une importante activité économique dans les vallées cévenoles. La sériciculture apporta une prospérité économique locale jusqu’à la moitié du XIXième siècle avant de s’étioler à cause d’une maladie du ver à soie (la pébrine), de la concurrence des soies étrangères et du développement des textiles artificiels. Peu de temps après (1870), la « maladie de l’encre » affecta le châtaignier : des arbres furent décimés par une moisissure racinaire. Durant la deuxième guerre mondiale, des maquisards engagèrent une grande résistance en Cévennes, commémorée par des croix de Lorraine. Depuis peu, de nouveaux cévenols s’installent durablement, mettant fin à l’exode rural de l’après guerre.

Des vallées cévenoles en quête d’histoire

Entourés de crêtes schisteuses aux retombées abruptes, rafraîchis par le Gardon de Saint Jean du Gard et par de nombreuses sources cristallines, les habitants de la Vallée Borgne apprécient aujourd’hui leur quiétude. Ils maintiennent de nombreuses activités en contact avec la nature : agriculture, élevage, chasse ou pêche. Du riche patrimoine acquis au fil des siècles et de sa position géographique (sur les contreforts du Mont Aigoual et en Zone périphérique du Parc National des Cévennes), une importante économie s’est développée autour du tourisme rural.
Comme les boisements de châtaignier, les richesses locales des vallées cévenoles ne doivent pas tomber dans l’oubli. Une orientation de l'association Multimédia nature est de vous faire découvrir la particularité de cet environnement cévenol.
Paysage Cévenol
















Eglise de Saint Marcel de Fontfouillouse (Plantiers) XVIIième siècle


Bancel


Croix Huguenote


Croix de Lorraine (col du Pas)

Scène de vie en Cévennes